mercredi 1 juin 2011

Ultima parada : Peru

Titicaca
Après avoir passé la frontière avec la Bolivie, j'arrive à Puno, une petite ville poussiéreuse et calme d'où je vais organiser un petit séjour sur une île du lac Titicaca. Il y a plusieurs île sur ce lac et j'ai porté mon choix sur celle d'Amantani.


Pour se rendre sur une des îles du lac et y passer la nuit, je n'ai malheureusement pas d'autre choix que de passer par une agence officielle. Ce qui est positif c'est qu'il répartisse les visiteurs entre les différentes familles qui accueillent des voyageurs pour la nuit. Tout le monde à sa part de gâteau. Par contre le visiteur se voit attribuer une famille et ne peut donc pas choisir. On est également obligé de passer par un endroit où la vie des Uros est mis en scène. Les Uros sont le peuple du lac et vivent sur des îles flottantes en paille. L'expérience n'est absolument pas authentique et orientée business. Bref, on s'en passerait volontiers... Une espèce de choral a même le mauvais goût de nous chanté des tubes à 2 balles du genre "Vamos a la playa" ou encore "Voulez-vous coucher avec moi, ce soir"...


On est donc bien content de quitter cet espèce de parc d'attraction pour naviguer sur le lac et de pouvoir admirer sa beauté. Les eaux du lac reflète le bleu intense du ciel, c'est magnifique.


A l'arrivée sur l'île d'Amantani, les habitants nous accueillent sans chichi et on est réparti parmi les différentes familles du village. Sur le chemin qui mène à notre habitation, je suis captivé par la magie du lieu. Les petites maisons, les parcelles de terre cultivées et colorées, les animaux, l'atmosphère paisible et toujours ce lac immense.


Le reste de la journée on l'occupe à visiter l'île, observer le coucher de soleil, et à échanger avec notre hôte dans sa cuisine enfumée pendant la préparation du souper. Enfin on l'a termine en dansant dans une salle villageoise où une petite fête a été organisé pour les visiteurs.


Arequipa et le canyon de Colca

Après ce séjour reposant, je reprends la route direction la ville d'Arequipa, la cité blanche au pied du volcan Misti. La plupart des Au programme, promenade dans la ville pour admirer l'architecture coloniale et visite du couvent de Santa Catalina, le plus grand au monde, plus de 20'000 m2 en plein coeur de la ville.


La plaza de Armas

Le couvent est une véritable ville dans la ville que l'on découvre en traversant des petites ruelles, des cours et les chambres et les pièces à vivre des sœurs carmélites. A l'époque 450 sœurs Carmélites y vivait recules sans aucun contact avec le monde extérieur. Je trouve ça incroyable de vivre emmuré au cœur d'une ville. J'imagine les sœurs en train de se promenaient dans les ruelles de leur prison spirituelle tout en entendant des bruits venant de rues de la villes, d'un monde inconnu et interdit pour elles. C'est fou ce que les humains sont capables de s'infliger pour vivre en adéquation avec des croyances qu'on leur a inculquées. Aujourd'hui seules 40 sœurs vivent encore dans une partie fermée au public.



Lumière divine ?
L'étape incontournable quand on vient dans la région d'Arequipa, c'est la visite du canyon de Colca, autrefois considéré comme le canyon le plus profond au monde. Il a été détrôné récemment par un canyon voisin. Avant de descendre les pentes du canyon, profond de 3400 mètres, je fais étape dans le village de Cabanaconde. Petit village péruvien, charmant et typique et petite soirée sympathique à l'auberge.




Bonne ambiance à l'auberge

Départ de Cabanaconde pour descendre à la rivière du Canyon
C'est parti pour un peu plus de 1000 mètres de descente
Des chemin vertigineux
l'oasis de Sangalle
Un vrai bonheur, cette piscine d'eau naturelle au fond du canyon. Nous sommes 5 personnes à passer la nuit dans ce refuge en plus de l'homme à tout faire des lieux. L'entente est bonne et cela donne lieu à un match de foot épique sur un pré à 2100 mètres d'altitude. Le team Europe (2 français et moi même) l'emportera non sans peine contre le team Amérique (1 californien et 2 sud américains).


Cusco et le Machu Pichu

Assis dans le bus, en quittant la région d'Arequipa, je suis partagé entre la joie de retrouver Mélanie à Cusco et la nostalgie que l'on ressent à la fin d'une aventure. Arequipa, c'était la dernière étape du voyage en solitaire qui a débuté en fin novembre, lorsque Mélanie s'envolait depuis Bangkok pour l'Australie.


Les retrouvailles
Mélanie retrouve un Julien en petite forme. La cause? Une omelette plus que douteuse bourrée de salmonellose, mangée la veille au petit déjeuner. Jusque là mes anti-corps qui avaient subi un entrainement intensif en Inde, m'avait permis de manger tout ce qui me faisait envie dans la rue et même de boire l'eau du robinet. Mais cette omelette.... j'en suis encore écœuré maintenant. Je peux au moins utiliser la boite d'anti-biotique que j'ai trimbalé tout au long du voyage.

La brume se retire lentement pour laisser apparaître la cité mytique

Le Machu Picchu
Mancora - Trujillo

Après l'ascension vers la mytique cité Inca, on décolle direction Mancora, à bord d'un avion, plus tout jeune. Pendant le vol, on fait une halte dans un endroit désert, certains passager descendent sur le tarmac, d'autres montent, et on redécolle. Un peu comme si on était dans un bus.

On embarque pour Mancora
Une bonne semaine de détente au bord de l'océan, avant d'entamer tranquillement le retour vers Lima et la Suisse.

La plage de Mancora


Notre maison pendant 1 semaine





Après ce séjour relax, on reprend la route direction Trujillo, sur les traces d'anciennes civilisation.


Lors d'un changement de mini bus, trois petites étudiantes réalisent une petite interview dans le cadre de leurs études. Les questions sont basiques: Pourquoi êtes vous au Pérou, quel est votre plat péruvien préféré, etc.. un moment rigolo et tout mignon en attendant le bus.

Les petites journalistes en herbe


Les paysages que l'on traverse sont désertiques, lunaires, on ne s'en lasse pas. Dans le bus, une gentille dame nous fait goûter deux fruits qu'on ne connaissait pas et sa voisine nous demande de dire qu'un sac remplie de produit de beauté nous appartient en cas de contrôle :)


On passe 2 jours à Trujillo, troisième ville du pays. Visite des plazas et d'un musée dédié à l'époque coloniale.



On se rend ensuite à Huanchaco, petit village au bord de l'océan, à une dizaine de minutes de bus de Trujillo. Un belle plage, de puissantes vagues et des drôles embarcations de roseaux, les caballitos de totora (petits cheveaux de roseaux)



Ce village ce situe aussi à côté d'un site archéologique grandiose. Chan Chan, une cité en terre (adobe) construite vers le 10ème siècle après j.c. par la civilisation Chimú qui disparut avec l'arrivée des Inca.




Caral

Sur la route qui mène à Lima on décide de s'arrêter dans une petite ville proche d'un site exceptionnel : Caral. Ce ne sont rien d'autre que les vestiges de la plus anciennes civilisations américaines et la troisième plus ancienne au monde, contemporaine de la grande Egypte. L'arrivée dans cette petite ville est l'un des moments les plus effrayants du voyage. Mal renseigné, on est débarqué à 3 du matin dans cette ville qu'on ne connait pas, sans avoir d'adresse où loger. Quand le bus repart, on voit des gens aux alentours de la place qui nous observent. On se demande bien ce qu'ils peuvent faire là à cette heure là... Un taxi s'approche de nous. On lui explique qu'on ne sait pas où dormir. Il nous presse de monter dans la voiture en nous disant que c'est dangereux de rester ici. Les histoires de touristes enlevé par des taxi, on en a entendu des tas. Heureusement pour nous, cet homme là est honnête et très serviable, puisque c'est lui qui nous trouvera une chambre pour la nuit. Pas facile de trouver une auberge au milieu de la nuit.

Le lendemain on loue les services d'un jeune homme rencontré dans la rue. Il nous emmène à proximité du site de Caral avec sa voiture. Aucun bus ne s'y rend. La dernière partie du trajet se fera même à cheval.


On arrivant sur le site, nous sommes les seuls visiteurs. On loue les services d'un archéologue-guide, pour une visite passionnante. C'est incroyable de se promener au milieu de ces ruines datant de 2600 avant j.c. et d'être absolument seul.



Lima
Nous y voilà, l'ultime étape de ce beau voyage. On se perd avec plaisir dans l'immense capitale péruvienne. Un dernier plat de ceviche, quelques rencontres sympathiques, comme un collectionneur de pièce de monnaie, ou encore Jesus, chauffeur de taxi non officiel. En nous amenant à l'aéroport, il nous dit qu'en cas de contrôle policier, on doit dire qu'on est ses amis et qu'ils nous emmène chez lui.




A l'aéroport de Genève, ça y est, le tour du monde est bouclé. Nous sommes partis à l'est et revenus par l'ouest, la terre est bien ronde :) Mon oncle Patrick qui était sensé venir nous cherché seul à l'aéroport, est bien venu mais au volant d'un minibus contenant un bonne partie de la famille. Un retour en dans la joie, suivi d'une bonne fondue bourguignonne. L'été ne fait que commencer, idéal pour un atterrissage en douceur dans la vie réelle.


jeudi 5 mai 2011

Cuando me fui a Bolivia

Potosi

Sacrée ville que Potosi. Une ville créée au 16ème siècle au pied d'une gigantesque mine, le Cerro Rico (La colline riche), à 4070 mètres d'altitude. De nos jours le sommet de ce mont culmine à 4782 mètres. Avant que l'homme n'y creuse des centaines de galleries (plus de 600), on dit que celui-ci dépassait les 5000 mètres. C'est dire si les conquistadors ont en extrait de l'argent et autres métaux précieux. On dit qu'avec tout l'argent extrait à cette époque, on aurait pu construire un pont allant de Potosi jusqu'à la péninsule ibérique. Au plus fort de son exploitation, la ville qui comptait plus de 200'000 habitants était la plus grande ville d'Amérique. Les espagnoles exploitaient la population locale pour le travail à la mine et des millions d'indiens sont morts coincés par des éboulements ou suite à des complications respiratoires. De nos jours, la plupart des mines ont été déclarées épuisées mais des compagnies locales en exploitent toujours de manière artisanale. Les conditions ne se sont guerre améliorées depuis l'époque coloniale et comme cela fait des siècles que l'homme creuse dans ce mont sacré, l'instabilité géologique est grande et les risques d'éboulements sont importants.

Le Cerro Rico dominant la ville
A l'auberge je fais la connaissance de trois française avec qui je vais partagé quelques repas et quelques visites de la ville. Quand je leur propose la visite des mines, elles me disent que ça ne les intéresse pas trop. Par craintes et par compassion pour les mineurs. Je m'inscris donc seul dans une agence pour une visite en groupe. Je suis content de constaté qu'une partie de l'argent est reversé aux coopérations de mineurs.
On arrivant au rendez-vous fixé par l'agence, cette une femme qui m'attend et pas n'importe laquelle. Elle fière de m'expliquer que c'est l'une des rare guide féminin de Potosi. Elle m'apprend ensuite que le reste du groupe n'est pas venu. Ils sont tous malades...

La guide en train de préparer une boulette de coca
Avant d'aller à la mine, on passe au marché des mineurs pour acheter de la coca, des boissons sucrées et de la dynamite que l'on donnera ensuite aux mineurs que l'on croisera. Après m'avoir équipé, la guide me dit que comme exceptionnellement elle n'a pas à gérer un groupe, on peut si je suis intéressé aller dans des mines où elle ne se rend pas avec des groupes de touristes. Comme les parcours en dehors des sentiers battus m'attirent toujours, j'accepte.
Un style à la Mario Bross
Les premiers mètres dans la mine, la température est très fraîche, comme dans une grotte. Mais au fur et à mesure que l'on s’enfonce dans la Terre, la température monte pour dépasser largement les 30 degrés.


Je comprends ensuite ce qu'elle entendait par visiter des galeries où elle ne se rend pas avec des groupes. Je me retrouve à ramper, dégoulinant de sueur, à plus de 300 mètres de profondeur. Je me dis que si elle décidait de me lâcher ici, j'aurais bien de la peine à retrouver la sortie. Nous n'avons pas encore croisé de mineur.

Après ce passage un peu "chaud", nous croisons enfin des mineurs. L'air est chargée en particule et avec l'altitude et la chaleur, il est difficile de respirer. Je ressens un mélange d'admiration et de tristesse pour ces travailleurs hors normes.


Potosi, ce n'est pas que ce Cerro Rico, c'est un plaisir de se balader dans ces petites ruelles colorées du centre. Quelques bâtiments témoignent également de la richesse du passé de cette ville. On réalise aussi qu'on et à plus de 4000 mètres après une petite montée.






Sucre

Après avoir repris la route, sur ces routes qui serpentent à travers la cordillère, je m'arrête à Sucre. Le contraste avec Potosi est saisissant. Ici presque tous les murs sont blancs et il y a bien plus de monde. On ressent tout de suite le dynamisme de cette ville. Les bâtiments datant de l'époque coloniale sont magnifiquement conservés.

je tombe par hasard sur un défilé



Je retrouve Clémence, Marianne et Violaine que j'avais rencontré à Potosi. On décide de s'organiser une expédition dans le cratère de Maragua où on peut y voir, entre autre, des empruntes de dinosaures. Le cratère est immense et on y trouve de petits villages où les habitants fuient les quelques touristes qui viennent car ils ont peur d'être pris en photo. Ils pensent que lorsqu'on les prends en photo, on vole leur âme. Les couleurs sur les versants du cratère, sont exceptionnelles.




Les empruntes d'un tyrannosaure 
La Paz

Porxima estacion : Nuestra señora de la Paz. Les villes se suivent et ne se ressemblent pas. Ce qui frappe dans la capitale qui siège à 3600 mètres, c'est sa géographie est la couleur ocre de ses maisons. Le centre ville se trouve dans une espèce de cuve et la ville s'est ensuite développée sur chaque versant.



Après avoir visiter la ville et le musée de la coca (que je reommande vivement), on vivera une soirée mémorable avec Clem, Marianne et Violain. Après un bon repas, on se dit qu'on va juste boire un verre dans un bar et si c'est nul on se casse. A la fermeture du bar on se dit qu'on va essayer une boite de nuit et si c'est nul on se casse. Après la fermeture de la boite de nuit, Kenny, un habitant de La Paz nous apprend que c'est son anniversaire et que ses copains veulent tous rentrer. Ils nous proposent d'ouvrir son petit bistrot pour y finir la nuit. On se dit qu'on va boire un verre et que si c'est nul on se casse. Quand on sort à 9 heures du matin de son bistrot, on lui demande de pouvoir payer quelque chose mais il refuse. On a passé un super moment à passer les musiques que l'on aimait, à boire aux frais de la maison et à rire avec notre nouvel ami.
Le lendemain, mes trois comparses quitte La Paz, Clémence doit rentrer en Argentine et Marianne et Violaine doivent continuer leur route. Quant à moi je pars, l'après-midi même, fleur au fusil, pour une expédition sur le Huayna Potosi, une montagne qui culmine à 6088 mètres. Pour gagner un jour, j'ai décidé de rejoindre un groupe qui tentera d'atteindre le sommet en 2 jours au lieu de 3.

En rentrant de cette expédition, j'ai écris un mail pour raconter cette aventure aux 3 filles qui se faisaient quand même un peu de soucis pour moi, vu la nuit blanche qu'on avait passé. Pour dire franchement, elles émettaient pas mal de doutes quand à ma capacité à atteindre le sommet dans cet état.
"
Holalalalala chicas,

Oui vivant mais que ce fut dur... je vais essayer de vous résumer ca :

En arrivant, au camp de base (4700m), des gens nous disent que la veille, tous ceux qui ont tenté l'asencion en 2 jours ont échoué. Arrivé au campo alto (5170m), une soupe et au lit. On se couche vers 19h, alignés sur des paillasses. Je pense avoir dormi un maximum de 20 minutes en 2 fois. Minuit, c est l'heure de s'équiper et de boire un maté. 1 heure du mat on part en premier, ils ont changé les groupes je suis encordé avec un guide et un israelien qui veut arriver en haut en premier. La montée a quelque chose de magique, le bruit des crampons qui s'enfoncent dans la neige, le vent glacial, un ciel sans lune donc avec des miliers d'étoiles, le rythme super lent de nos pas, la silhouette noir de la montagne devant nous, etc... tout ce passe donc bien, je me rends compte qu'il fait froid quand on s'arrete et que je vois que de la glace se forme dans ma bouteille d'eau mais les couches d'habits font leur travail. Vers 5500m, apres 2 heures d'asencion, mon collegue isralien a de plus en plus de peine a respirer, on doit s'arreter régulierement. Quant a moi j'ai beau macher des dizaines de feuilles de coca, un mal de crane s'installe, mes yeux brulent, et oui c'est le manque de sommeil... Je prends un dafalgan, encore de la coca et une de vos barres chocolatées, petite pensée pour vous et pour cette sympathique semaine qu'on a passé ensemble (et qui m'a mis dans un tel état de fatigue ;))
Plus on monte plus ca se complique, on doit s'arreter souvent, trop souvent, ce qui est important dans ce genre d'effort, c'est le rythme... 2 groupes nous dépassent, je commence a me dire que le sommet on ne le verra qu'en carte postale.. Un troisieme groupe nous rejoint, c'est le francais avec qui j'aurai du faire l'asenscion. Son collegue, a bout de force decide de redescendre, Yannick rejoint notre cordée. 30 minutes plus tard, l'israelien s'écroule, il n'ira pas plus loin. Le guide nous dit qu'il faut redescendre, on est a 5800m. Avec Yannick on insiste, on ne veut pas renoncer. Apres 10 minutes de débat avec le guide, il accepte de continuer avec nous mais il faut rattraper le groupe devant nous. On laisse l'israelien seul, essouflé et couché dans la neige et on marche le plus vite possible pour rejoindre le groupe qui est équipé d'une radio. Quand on les rejoint, mon coeur est sur le point de traverser ma poitrine et il me faudra 5 bonnes minutes pour retrouver un souffle normal. Ils informent a la radio la position de l'israelien, quelqu'un va venir le chercher.
On est a 5850m. Environ 200 metres de dénivelé nous séparent du sommet, ce sont les plus durs, une paroi d'environ 150 metres de haut avec une inclinaison atteignant parfois les 55 degré (c'est tres pentu) se dresse devant nous. Un second dafalgan et on attaque, une personne du groupe devant nous se met a vomir(un des effet du mal des montagnes). On continue, faut pas trop regarder en bas, la pente est impressionnante. On avance tres lentement, de 10cm en 10cm, il faut assurer ses pas, les respirations sont profondissimes. Arrivé au sommet du mur, on est a 6000m . Il ne reste plus qu'une arrete qui va jusqu'au sommet et quelle arrete... 50 cm de large et de chaque coté le vide. Le guide nous met en garde, si un de nous dérappe, c'est toutes la cordée qui chute pour plusieurs centaines de metres. En avancant on ose a peine profiter de la vue exceptionnelle, on se concentre sur chaque pas. Quelques metres et voila on y est, enfin 6h30 plus tard. La vue..., indescriptible, on voyait les lumieres de la paz, la cordilliere royales, le lac titicaca, les autres sommets comme le sajama et les lumieres de l'aube sont justes magiques. 10 minutes plus tard, le soleil se leve enfin pour nous réchauffer. Petite pensée pour Vio et Maryane en voyant le lac Titicaca et pour Clem qui devait etre en train d'essayer de bien dormir dans son bus.
Sur les 10 personnes qui ont tenté l'asencion en 2 jours, seul Yannick et moi avons réussi. Les quelques autres personnes arrivés au sommet l'ont fait en trois jours. On en était pas peu fier.
Voila désolé, impossible de faire plus court tant cette expérience a été marquante.
Sinon pas encore vu Kenny, hier en rentrant j'ai dormi, mangé et dormi. la je vais aller visiter un peu la Paz et pt-etre j'irai faire un tour chez notre ami.
Voila, maryane et vio profitez bien du lac, dite moi de temps en temps ou vous êtes, c'est pas impossible qu'on se recroise. Clem j'espère que ton long retour s'est bien passé, profite bien de ta période argentine : Chacha chocho chouchou.

Que se vaya bien
Julien

Bonus les paroles d'une chanson:
Cuando me fui de Bolivia, Tras el sueño americano.
Con el paso de los días, Me sentí más boliviano.
Ahora canto con el corazón, Con mucha alegría.
Con los caporales San Simon, Bailo noche y día.
Somos los simones, Derrochando amores.
Somos de virginia U.S.A, Somos los mejores.
Somos los simones, Derrochando amores.
Somos de virginia U.S.A, Somos los mejores.
"
Départ de l'ascension vers 4700 mètres

Arrivée au campo alto à 5170 mètres
Départ vers minuit
La dernière crête
Au sommet à 6088 mètres
Après une bonne récupération, j'ai profité de quelques jours pour me perdre dans les rues de La Paz, visiter une église et faire La grande activité de la région pour les touristes : la descente de la route de la mort en VTT. Départ au col du la Cumbre à 4724 et arrivée à Coroico à 1128 soit une descente de 64 km pour 3600 mètres de dénivelé. En passant sur une route de 3 mètres de large taillée dans le montagne et désignée comme la route la plus dangereuse au monde. Les croix et autres stèles funéraires sont légions sur le bord de la route.





Stand dans le marché aux sorcières
La route de la mort

Copacabana

Pour la dernière étape avant le Pérou, je m'arrête quelques jours à Copacabana. Une charmante petite ville au bord du fameux lac Titicaca (3812 mètres). Je connais le nom de ce lac depuis l'enfance parce que c'est le lac navigable le plus haut du monde et parce que son nom est drôle quand on a 7 ans. Après mes aventures dans les environs de La Paz, un séjour dans cet endroit idyllique et paisible est vraiment très agréable. Cette région est aussi le berceau des plusieurs civilisations précolombiennes dont les Incas et on y trouve de nombreux sites archéologiques. Ceux que j'ai pu visiter était libre d'accès. Le potentiel touristique de cette région n'est pas exploité et dieu que c'est agréable. J'ai par exemple visité le site "Intikala", le tribunal des incas. Pour le trouver ce n'était pas si évident et surtout c'est hallucinant de tomber sur site millénaire dans un pré entretenu par des chèvres, au milieu de petites habitations, sans entrée et personne d'autre que soi.





Un des rochers taillés sur le site Intikala : le tribunal des Incas
Je recroise par hasard Marianne et Violaine le temps d'un apéro