mardi 17 août 2010

Une halte dans l'empire du milieu

On est arrivé à Beijing le vendredi 16 juillet vers minuit à l'hôtel sous la pluie. Un nuit avant notre réservation étant donné qu'on avait prévu de prendre un bus de nuit. L'auberge était complète mais vu l'heure ils ont eu la gentillesse de libérer une chambre destinée au personnel pour qu'on puisse s'y reposer. A peine arrivé que dimanche on rejoint Larissa et Shane de passage pour 2 jours dans la capitale chinoise, pour aller visiter un village dont les maisons ont été conservées depuis l'époque de la dynastie Qing (1644-1911).


Le lundi matin le roi, sa femme et le ptit prince s'en alla trouver l'ambassade indienne pour obtenir un visa. Arrivé devant les imposants grillages de la demeure, on nous explique que les demandes doivent passer par un bureau prévu à cet effet. C'est donc confiant qu'on arrive à ce bureau au dixième étage d'une tour en verre. L'avion est réservé pour le mardi 27 et que ce soit sur le forum ou en chemin, on nous a toujours affirmé que faire un visa en s'y rendant personnellement ne prenait jamais plus de 3-4 jours... 15 minutes plus tard on était en train d'écrire à la main une lettre désespérée expliquant notre situation et s'il était possible d'accélérer la procédure de... 7 jours ouvrables minimum. Triste mine en sortant, faut-il déjà annuler le vol de Mél, déplacer celui de Julien , avertir notre contact à new dehli ? En rentrant on passe devant un coiffeur, Julien a grandement besoin de tailler la haie. Avec les gestes, il essaie d'expliquer qu'il veut un peu plus court. Au fur et à mesure des coups de ciseaux, on se dit ouh la.. ca va être court.. Au final on sait pas pourquoi il n'a pas directement utilisé la tondeuse, Julien ressort avec une coupe qui est un mélange entre celle de Mao et celle d'un officier SS nazi. Un souper douteux dont on ignore encore la composition vient compléter cette journée digne d'une comédie dramatique.

Les jours suivants ont été consacrés à la visite des sites incontournables de la capitale : la place T'en An Men, la cité interdite, le temple du paradis, les parcs et le palais d'été. C'est toujours passionnant de se plonger dans l'histoire d'un pays, d'imaginer la vie en ces temps reculés, même si c'est pas toujours facile de ressentir les vibrations d'un lieu chargé d'histoire quand il est rempli de centaines voire de milliers de touristes chinois. C'était pourtant la basse saison, car en été chaleur est écrasante à Beijing.


Les jours passent et en fin de semaine on rappelle le bureau des demandes de visa. Il nous repasse le même refrain : 7 working days... On contacte directement la personne chargée des visas à l'ambassade et celui-ci après nous avoir sermonné nous dit qu'il fera le nécessaire pour le lundi 26. Cela nous rassure jusqu'à ce qu'on reçoive un mail de sa part se terminant par : « I should try to help you ». (traduction littérale : Je devrais essayer de vous aider ) ...?.!.?.!

Le week-end qui suit sera marqué par une randonnée dégoulinante sur la muraille de Chine. Le ciel n'était pas d'une clarté limpide mais cela n'a rien enlevé au côté grandiose du lieu.


Enfin le lundi, c'est avec fébrilité qu'on a appelé le bureau des visas pour apprendre que nos passeports étaient bel et bien prêts. Yes demain, départ pour l'Inde....


Funny chinese

Un qualificatif nous revient à l'esprit quand on pense au chinois : surprenant. Voici une liste non exhaustive de leurs attitudes marquantes :

  • Les gars qui se baladent avec le marcel remonté, le bidon à l'air, tout juste pas la main dans le slip. A l'aise Blaise.

  • Leur façon extrêmement bruyante et peu ragoutante de racler la gorge lorsqu'ils préparent un mollard. On ne s'y fait pas, pourtant la scène devait se produire au moins 10 fois par jour.

  • Les poses photos vraiment originales que prennent les touristes chinois

  • Quelques accessoires vestimentaires jamais vu auparavant. Par exemple une casquette dont la visière couvre l'ensemble du visage.

  • Leur extrême serviabilité. Ils proposaient spontanément de nous aider, lorsqu'on avait l'air paumé avec notre carte. Une fois une dame a marché avec nous 10 minutes pour nous amené devant l'arrêt de bus que l'on cherchait. On pensait qu'elle allait nous demander de l'argent mais non, une simple bonne action.

  • Leur gentillesse envers les étrangers. Des sourires jusqu'aux oreilles pour un Ni hao (Bonjour) ou un Chié chié(Merci) .

  • Leur attitude dans l'avion. Les hôtesses africaines étaient désespérées par l'attitude des chinois lors des phases de décollage ou d'atterrissage. Comme ils ne comprennent tout simplement rien aux instructions en anglais, ils se levaient, circulaient, ouvraient les compartiments pour bagages à main, un joyeux bordel

Enfin pour terminer, Ajay notre actuel compagnon de route, dit qu'entre professionnels du tourisme en Inde ils les appellent les funny tourist ;)

vendredi 6 août 2010

Fin du transsibérien

Mongolie, du désert à la montagne


Pas facile de faire le tri parmi les innombrables photos prises. Notre tour de 18 jours à travers les steppes a été un plaisir pour les yeux. Les images parleront mieux que les mots alors on va faire court (je sais, c'est facile).


Les 10 premier jours, on a parcouru les steppes et le désert de Gobi à bord d'un mini-van accompagné d'un couple d'Alaska "Larissa et Shane", d'un chauffeur-mécano "Dortcho" et d'une cuisto-guide "Shana". Cela représente de nombreuses heures de routes sur des pistes bosselées, parfois défoncées, des paysages immenses et variés, des nomades habitués à la venue de touristes, de grands et magnifiques troupeaux, de la nourriture très peu variée, des pannes moteur, une chaleur écrasante, un silence total, etc... Bref un mélange riche en sensations..





Après 2 jours de repos dans la charmante ville de Tsetserleg, un autre mini-van nous a emmené sur un plateau à 2000 mètres d'altitude. Au programme, camping, marche, tours à cheval, festival du Nadaam et quelques rencontres sympathiques avec des nomades.






Enfin le trajet vers Beijing ne s'est pas fait avec la ligne internationale traditionnelle du transmongolien... Plus de place, le festival du Nadaam venait juste de se terminer et beaucoup de chinois font le déplacement pour l'occasion. Du coup on a pris un train national jusqu'à Zamynude, la dernière ville avant la frontière, puis une jeep (des locaux proposent ce service) jusqu'à la première ville chinoise, Erlian. Et là, alors qu'on cherchait les bus de nuit pour Beijing, un type nous a accosté et proposé de nous y emmener avec son véhicule pour le même prix et plus rapidement. Après quelques hésitations, on a accepté et en effet, on est arrivé à la capitale chinoise avec 2 heures d'avance.


P.S.: Ulaan Baator doit être l'endroit sur Terre où l'espérance de vie d'un piéton est la plus courte... rouler comme un mongole prend ici un double sens.